Mine de cuivre d’Irazein. La mine d’or perdue ???

Réalité
En 1910, un habitant d’Irazein a trouvé en labourant son champ des bijoux pré-gaulois. Il les a mis dans son grenier et ça a été redécouvert en 1975. (référence existante).
Il travaillait à la mine de Cuivre aurifère d’Irazein et y aussi a récolté des cristaux de tétraédrite (sulfure complexe de Cuivre), les plus gros du monde. Échantillons exposés au muséum d’histoire naturelle de Paris.
Le ruisseau, le Lez où se jette le ruisseau d’Irazein, contient des petits grains d’or.
Légende ?
Un vieux berger du pays en allant, il y a 70 ans. dans cette mine de cuivre d’Irazein y récoltait, dans des endroits cachés que lui seul connaissait, sur les parois, des pépites d’or, avec lesquelles, il payait chez Lucie, un ancien restaurant de Castillon.

La mine d’or du Moussaou

La mythique mine d’or (perdue), dont tout le monde parle (dans les livres et médias sur l’orpaillage) et dont le ruisseau du Bach qui y provient roule des pépites d’or, le ruisseau le plus riche de l’Ariège … d’après les on-dit.
à noter que de l’autre côté de la montagne, il y avait la mine de Cuivre aurifère d’Irazein . Tout le secteur (Massif du Mail Blanc, Moussaou, Pic de Nédé et alentours) est connu par les géologues amateurs pour les filons de gros cristaux de Quartz et des cristaux de minerai de Cuivre, entre autre tétraédrite.
Formation des pépites

Quelques pistes. (références)

– Au fond de la vallée d’Argein, tout près de la crête,  dans la foret domaniale d’Araing, deux petites attaques ou tranchées sur deux affleurements de cuivre pyriteux qui passent dans le pays pour mines d’or.  (Pic de Moussaou) (Mussy 1864 en parle )

– Argein tirerait son nom des mines d’Argein qui auraient existé en cette commune entre le pic de l’Arraing et celui du Moussaou, vers la dépression dite Clos des Escals et que, d’après la légende, les Espagnols auraient exploité. (livre sur Argein)

– BRGM
Pic de Moussaou
7x-4009 cu filon,
x=488,5 y= 68,1  Altitude 1200 m
moussaou 3,5 km au SSO d’Argein 700m au NE du pic de moussaou

(Mussy->) Autre mine= Au fond du vallon qui descend d’lllartein, sont trois attaques sur des indices de cuivre de même nature.

 

prospection des anciennes mines

rond rouge, localisation fiche BRGM,
rond violet, partie du ruisseau à prospecter, en remontant

Mine d’or perdue de Portet d’Aspet (Bellongue)

Formation de l’or natif des mines

DIETRICH (Baron de ), 1786
Description des gîtes de minerai, des forges et des salines des Pyrénées.

Mine de Cuivre aurifère de Portet. 1073-6x
En remontant la vallée de Ballongue , jusqu’à Portet, on trouve à 1000 toises (2 km) environ de ce village, montagne du Minier, qui tire son nom d’une exploitation de mines, faite par un nommé Bertin d’Alan, & par M. Crouzet de Saint Gaudens, dont il ne reste plus d’autres vestiges que des déblais. Les habitants du pays affirment tous que la mine de cuivre jaune & hépatique, le vert de montagne et  la mine de fer qu’on en retirait étaient aurifères; Malus le prétend aussi. (anc. min. T. 1. p. 124.) plus bas
Le rocher des déblais est un schiste calcaire bleuâtre. J’y ai trouvé de très petits échantillons des différentes variétés de mine que je viens de citer.
Les travaux de Portet n’ont été interrompus, au dire des gens du pays, que par la mort de M. Crouzet.


Jean de Malus père. 1600
Des Mines de Portet.
Le lieu de Portet est tout dans les montagnes dépendant de la Baronnie d’Aspet de deux grandes lieux (2 x3266 m). Il faut presque toujours passer & traverser des déserts, des montagnes & des forêts pour y aller. À une mousquetade du village y a une petite montagne en laquelle il y a une mine d’or, d’azur, & de vert azur, la plus riche peut-être qui soit au monde. Elle a été travaillée, peut avoir cinquante ou soixante ans, par un nommé. Bertin qui le tenait au lieu d’Alan, ou le sieur Évêque de Comminges a une maison Épiscopale. En l’an mil cinq cent nonante six (1596) un financier de la ville de Toulouse nommé Bachelier„ ayant oui parler de celle mine, vint sur le lieu: & en vertu de quelques permissions qu’il obtint de la Cour du Parlement de Toulouse, la fit travailler. Je le fus voir sur le lieu où étant, il me montra de la mine, qui était extrêmement belle & riche : car vous y voyez l’or tout pur, & l’azur & le vert d’azur aussi riche qu’on les saurait désirer, toutes fois au bout de deux ou trois mois, il la quitta sans qu’on ait pu savoir pourquoi.

124

LES ANCIENS

Or natif, pépites, dans les filons.

Or natif, formation des filons et des pépites.

Initialement, l’or se trouve dans les gisements hydrothermaux (eau chaude). Le magma est remonté par une fracture vers la surface de la terre. L’or se trouvait dans l’eau sous pression en tête de ce magma, avec de la silice, des sulfures (cuivre, fer…) En se refroidissant sous la surface, la silice s’est cristallisée en quartz contenant des sulfures et de l’or. Avec l’érosion, le filon est découvert.

L’eau des pluies, contenant de l’ozone produit par les orages, s’est infiltré en surface à quelques dizaines de mètres dans la roche et a lessivé ce quartz et par un processus complexe avec des ions chlore a dissous les sulfures et l’or. L’or s’est ensuite recristallisé en plus gros grains et en pépites dans le quartz. C’est ce qui a produit l’or natif des filons.
Il est tout à fait possible dans les petits affleurements de filons de quartz avec du cuivre, du fer ou d’autres, très présents dans les Pyrénées, de trouver de l’or natif.

Grains d’or dont un sur quartz trouvés dans les rivières ariégeoises.

Anciennes mines castillonnaises

références BGRM, carte 1073
métal X Y Z descriptif 
Irazein Cuivre Mine de Cuivre d’Irazein avec de la Tétraédrite, Cuivre gris contenant souvent de l’argent et de l’or.
Sulfure de Cuivre et de Fer et d’Antimoine (Cu,Fe)12Sb4S13 ,  
référence: Boisson, thèse 3éme cycle Besançon 1975, les mines de cuivre du Séronnais et d’Irazein
souquette 7x-4002 pb ag, filon 483,6 67,7 1200 AUGIREIN 1073-7x-4002
Direction N3SE puissance > 1 m CR1846
Minerai galéne, un peu de blende et pyrite de fer
RG souquette au dessus de la cense de firmin
Mine d’argent blanche, blende, pyrite, galéne
AG=2,4 kg PB 14 kg à la tonne
augirein
peluzas 7x-4003
pb,zn 484,25 68 1100 .
augirein
terrefite, anglade 7x-4004
pb,zn 484,6 70,8 700 ORGIBET 1073-7x-4004 CU
Hameau d’Anglade au dessus du niveau de la rivière
orgibet 7x-4005 cu filon 485,05 69,45 820 Orgibet 1073-7x-4010 CU
Ferme hérechet, Terrain de dubucq de sempalet sous une grange
Déblais pyrite de cuivre, cuivre hépatique, vert de montagne
A 130 m au dessus de la rive gauche du ruisseau de la goutte d’hétech sur la pente est du ravin de ce ruisseau
antras,
mail de moréres 7x-4006
cu filon 485,5 66,95 1460 .
augirein
pugatech       7x-4007
pb,zn 483,1 67,85 1200 .
pic de moussaou 7x-4009
cu filon 488,5 68,1   1200 moussaou 3,5 km au SSO d’argein 700m au NE du pic de moussaou
aucazein, coutetirou, mussy 7x-4010 cu pyrite 487,5 69,7 800 .
aucazein, coutetirou, (bis) 7x-4010 cu pyrite 487,95 69,7 800 .
castillon, charmajou 8x-4001 cu filon  495,5 69,2 770 1073-8x-4001
200 m à l’est de la ferme de charmajou
argein, serrat de besses 8x-4002 cu 490,7 69,15 720 .
bordes estruc 8x-4003 pb, zn, py 492,75 65,15 700 .
bordes, couret 8x-4004 fe 491,8 64,95 700 .
bethmale, mourtis 8x-4005 py, zn, cu 495,1 63,07 1190 .
bethmale, mourtis(bis) filonnet liés aux strates . 495,15 63,73 1200 .

Analyse des roches aurifères, pourpre de Cassius (pense bête)

Francis Tollon
Bulletin de la Société d’histoire naturelle de Toulouse
100 n°1 p49-60 (1965)
TOLLON (Francis). – Sur la métallogénie de la région de Vicdessos (Ariège) -> lien article Gallica
Les quantités d’or ainsi isolées étant trop petites (de l’ordre du millième de milligramme ou gamma) pour être pesées, nous avons eu recours à la colorimétrie du pourpre de Cassius déposées sur papier filtre (confined spot). Cette méthode, très sensible et particulièrement adaptée aux études géochimiques, permet, en partant de prises d’essai de 30 grammes, de doser l’or dans ces minerais jusqu’à une teneur limite de 6.10-9. (6 mg par tonne/ 6 µg/kg)
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Gîtes métalliques du Saint-Gironnais (Biros, Bellongue) Mussy 1864

Pages 80, 81, 82, 83, PDF complet

plomb de Peyronére.
En montant de la Clotte au fond de la vallée d’Autrech , à 100 mètres au-dessous du col qui conduit la vallée de l‘Isard au quartier de Peyronère, sont deux filons parallèles de 0m50 à 1 mètre de puissance séparés entre eux par 40 ou 50 mètres de schistes de la montagne; le minerai est un mélange de blende et galène à grains fins riches en argent, le mélange n’est pas intime; le filon nord contient, en outre, de la pyrite de fer ;ces deux gîtes sont orientés 0.10° S. et plongent de 50 à 60° au nord; Ils se prolongent vers l’est sous le pic qui domine de ce cote le col de l’Isard, et du côté de la Haute-Garonne, dans la vallée de Couledoux, où on trouve des restes importants d’anciens travaux.

Plomb de La Bellongue.
La lisière Nord du bassin de transition, séparée de la précédente par les montagne du trias et du calcaire jurassique, forme le versant gauche de la vallée de la Bellongue et contient également quelques gîtes de plomb de moindre importance sur lesquels peu de travaux ont été faits; ils ne sent connus que par leurs affleurements.
On trouve en marchant de l’est à l’ouest :
1° Sur la rive droite du ruisseau qui descend du sud au nord à l’ouest d’lllartein, et à 2 kilomètres environ de ce dernier village, une petite tranchée sur un filet de galène de quelques centimètres; cette attaque est sur le sentier de montagne qui conduit d’Illartein à Orgibet;

2° Au sud-est du village d’Augistrou, tout prés de la Bouigane, sur sa rive gauche et au sud-est d’Orgibet, sur le rive droite de la meule rivière, sont deux affleurement; de galène où aucun travail n’a été exécuté;

3° Entre Augirein et Orgibet, sur le bord de la route et rivegauche de la vallée, est un filon de porphire de 0m40 N.S., qui recoupe perpendiculairement les couches dirigées de l’est à l’Ouest ; dans ce filon est un petit filet de galène de 0m10  d’épaisseur dirigée N. 20° 0. ; on y a exécuté une descenderie de 3 mètres suivi d’un petit puits.
A 50  mètre plus à l’ouest est un filon parallèle de même nature
de l’autre coté de la Bouigane, en face de ce petit travail, au hameau des Angladas; est  une petite tranchée sur un filon de galène  de même nature et placé dans les mêmes conditions.4° En remontant le vallon d’Augirein du nord au sud on trouve un peu à l’ aval du hameau de Serrepelade, un petit   filon de quartz de 0m10 accompagné de galène et blendes à larges facettes dirigé O. 45° N. avec plongement de 50° au sud; à coté est un   un filon d’ocre avec pyrite de cuivre.

plomb de la Souquette


En remontant au fonds du même vallon et sur la rive gauche, au quartier de de la Souquette, sont d’anciens travaux sur un beau filon de galène à grains fin, orienté 0. 35° S. et enclavé dans schistes ardoisiers; le filon a été mis à nu par une tranchée de 10 mètres fort ancienne et en partie éboulée; au-dessous de la tranchée est une galerie en direction de 20 mètres suivie d’un puits; le tout est inondé; le toit et le mur sont schisteux ;
Le minerai est très beau, à grains fins et très argentifère, mélange d’un peu de blende et de pyrite de Fer; au toit du filon principal qui parait avoir plus d’un mètre est un petit filet de 0 m 10 sur lequel a été commencée une galerie.
Si de la Souquette ou marche vers l’est de l’autre coté de la rivière d’Augirein, ou trouve des affleurements analogues à celui de la Souquette.

Du coté; de l’ouest on passe dans le vallon de Rouech où sont dans  la même direction quelques affleurements de blende et pyrite dans les schistes  ardoisiers

groupes Cuivreux
Sur les  deux versants de la chaîne de montagne qui sépare les vallée de la Bellongue et de Sentein, on trouve au contact des grés du trias et du calcaire qui les dominent des affleurements variés de minerai de cuivre.

Cuivre d’Irazein
Sur le venant sud de cette montagne, au-dessus du village d’Irazein, est une recherche assez récente pour cuivre sur un minerai de cuivre gris contenant 36 pour 100 et 880 grammes argent aux 100 kilos de minerai avec des traces d’or; ce gîte est généralement peu puissant et placé au contact des grés du trias et du calcaire supérieur; il est concordant avec les couches en direction, mais parait discordant en plongement; les couches s’inclinent de 40° au nord et le filon est presque vertical; le toit est calcaire, le mur est du grès rouge à grains fins; le cuivre est fréquemment accompagné d’un filon de fer carbonate de 10 à 20 centimètres d’épaisseur; le filon est orienté 0. 40° N. et gravit en écharpe la montagne escarpée qui domine au nord Irazein; les travaux consistent en six tranchées de 2 à  3 mètres chacune ayant mis à nu le filon sur une hauteur de 200 mètres environ; il est loin d’être continu, plusieurs attaques n’ont donné aucun résultat ; dans sa plus grande puissance, il atteint à peine I0 centimètres.
Du coté de l’est on trouve aussi quelques traces cuivreuses vers Uchentein toujours au contact de grès et calcaires.

Cuivre de Saint-Lary
Vers l’ouest d’Irazein, au col de Nedé, on a jusqu’à ce jour constaté aucun affleurement, niais plus loin dans le vallon du Rouech, à moitié chemin de SaintLary à Berguerasse, sur la rive gauche de ce vallon et à 300 mètres au-dessus de la rivière, sont des restes de travaux importants pour cuivre qui portent le nom de mine de cuivre de Saint-Lary.
Le filon de cuivre de Saint-Lary est orienté 0. 20° N. avec plongement de 30 à 35° au nord ; il est presque horizontal; le toit est calcaire, le mur est du grès rouge; le gîte est au contact du trias et calcaire supérieur ; on peut pénétrer dans ces travaux sur 50 mètres environ, au-delà les avancées sont bouchées par des éboulements ; la gangue du filon est quartzeuse, le minerai est du cuivre pyriteux avec carbonate disséminé en mouches dans le quartz; plus à l’ouest dans la Haute-Garonne, on retrouve dans la même position d’autres gîtes cuivreux sur lesquels à plusieurs reprises ont été tentées des recherches sérieuses.

Sur le versant nord des montagnes qui forme, du reste, la rive droite de la vallée de la Bellongue, le contact du trias et du calcaire supérieur se trouve tout près de la crête et contient un certain nombre d’affleurements de cuivre qui depuis de longues années donnent lieu à des légendes concernant des mines fabuleuses d’or gardées par des dragons,

On trouve en marchant de l’est à l’ouest :
Au fond de la vallée d’Argein, tout près de la crête, dans la foret domaniale d’Araing,
  deux petites attaques ou tranchées sur deux affleurements de cuivre pyriteux qui passent dans le pays pour mines d’or.  (Pic de Moussaou)
Au fond du vallon qui descend d’lllartein, sont trois attaques sur des indices de cuivre de même nature.
De même, au fond du vallon du hameau de la Mousquére, qui débouche dans la Bouigane, entre Illartein et Orgibet sont des indices de cuivre ; plus à l’ouest, les affleurements sont plus rares, aucun n’a été porté à ma connaissance.

Voir aussi Mines et filons castillonnais

Mine de cuivre d’Irazein (Ariège)

Remarques importantes: La mine d’Irazein a été abandonné depuis plus de 90 ans.
Il est extrêmement dangereux de s’aventurer dans les galeries humides étayées avec du bois avec des planches par endroit.
Demander conseil à la gendarmerie locale et aux clubs de spéléologie.

D. 1 Localisation

cliquez pour agrandir

L’ancienne mine de cuivre d’Irazein se situe sur le flanc sud de l’arête constituée par les Pics de Sérau et de l’Arraing, au pied du Pic de Moussau.

De l’exploitation subsistent quatre galeries partiellement murées localisées aux cotes suivantes, d’Ouest en Est .

 

 

Références :

  1. Boisson, thèse 3éme cycle Besançon 1975, les mines de cuivre du Séronnais et d’Irazein   (extrait ici)
  2. Rapport Geoderis 2015(Biros)   référence Irazein pages 85-91 :

 

x y z
1 487,79 66,94 1230
2 487,87 67,06 1310
3 486,01 66,99 1240
4 488,01 67,04 1270

 

On accède à ces galeries à partir du village d’Irazein par un sentier qui part vers le Nord, recoupe en deux fois le ruisseau Sourd pour rejoindre un autre sentier proche de la cote 1121, partant vers l’Ouest en direction de la Coume d’Esplas

Les galeries sont alors situées au-dessus du chemin, leur présence étant décelable par les haldes importantes qui sont d’ailleurs nettement visibles depuis le village d’Irazein.

D.2 Historique
La mine de cuivre d’Irazein est citée par M. MUSSY (1870), A. CAILLAUX (1875) et M. METTRIER (1894). Selon les archives du Service des Mines de Toulouse; de 1865 à 1870, sur les indications d’habitants du pays, d’anciens travaux furent rouverts au Nord-Est de la Fontaine des Mourères, au-dessous du Pic de Moussau.

Ces travaux n’ayant pas donné de résultats immédiats, et faute de moyens financiers suffisants, les recherches furent abandonnées. Elles furent reprises de 1906 à 1914 donnant la production suivante : 190 t à 3% de Cu et 6 à 9 Kg d’Ag/tonne.
L’exploitation cessa par suite de l’irrégularité de la minéralisation puis recommença de 1920 à 1921 avec 23t = 3% de Cu, 0,9 % d’Ag, 10% de Pb et 4t à 4,5% de Cu. Enfin la mine cessa toute activité jusqu’en 1926.

Au-delà de cette date, les archives ne possèdent plus de documents. En Mars 1964, le Service des Mines de Toulouse ordonna la fermeture des galeries.

D.3 Le gisement

D.3.1 Description des travaux

Les archives concernant la mine d’ïrazein mentionnent d’anciens et de nouveaux travaux. Le plan ci-joint au 1/500e (Planche 14) montre l’importance des anciens travaux qui consistaient en trois travers-bancs ouverts aux cotes 1218. 1198 et 1165 rejoignant une galerie Est-Ouest d’où partaient de nombreuses descenderies, l’exploitation s’étant faite en 14 niveaux superposés. Ce groupe de travaux a été abandonné en 1910, les chances de retrouver la minéralisation n’étant pas en rapport avec les dépenses.

Les nouveaux travaux se sont développés sur des indices minéralisés localisés plus à l’Est des travaux précédents et à une cote plus élevée. Les galeries subsistant actuellement correspondent probablement en majeure partie à ces derniers travaux, les anciens étant ensevelis sous les haldes.

D.3.2 Structure du Gîte

Avant de porter mes observations, je mentionnerai les indications des archives qui donnent déjà des renseignements importants sur la structure du gîte (Planche 14).

La minéralisation est en filons lenticulaires. Elle consiste en un filon principal dirigé Nord 70° à 72° Est avec un pendage de 45° vers le Nord, recoupé avec ou sans rejet par des croiseurs Nord-Sud à pendage de 67° vers l’Est. Ces filons sont eux-mêmes découpés en tous sens par des fractures ayant rendu les recherches difficiles.

Planche 14

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Les mines d’or de l’Ariège

ORIEGE La lettre des chercheurs d’or
Juillet 1987
ISSN 0762-7033

Les « Mines d’Or » de l’Ariège
Légendes et Réalités (hypothèses).

 

Beaucoup d’orpailleurs se demandent d’ou vient l’or, et si au lieu de se fatiguer à pelleter dans les vallées, il ne serait pas plus simple de rechercher dans les montagnes des filons d’or, ou il n’y aurait qu’à gratter un peu pour récupérer des masses d’or considérables.
Plusieurs opinions de géologues s’opposent :
– La première est qu’il y  a eu des filons aurifères en Ariège et qu’ils
ont tous disparus du fait de l’érosion. Les Pyrénées au temps de leur création étaient beaucoup plus hautes.
Maintenant le point culminant est l’Aneto à 3404 m.
– La deuxième est que l’or des rivières provient uniquement de l’or présent à l’état de traces d’un tas de filons (fer, plomb, cuivre, etc…)

Tous ces filons, or natif (supposé) ou autres métaux ont libéré l’or par l’érosion, et les particules se sont  concentrées dans les placers des vallées.

Une thèse sur l’origine de l’or des rivières ariégeoises montrent que la formation des placers s’est faite en deux temps.
1- L’érosion des Pyrénées avec création d’importants dépôts alluvionnaires pliocènes à faibles teneurs en or, non classés.
Ces alluvions pliocènes se sont ensuite décomposés en argile (silicates: feldspaths et micas des granites et roches magmatiques) et sable (quartz).
2- Ces dépôts ont été re-attaqués et creusés par l’érosion pour faire les placers actuels. Il reste ainsi sur les sommets des collines des résidus de ces anciens dépôts sous forme de couches d’argile contenant des galets décomposés.
Ce sont les terrasses aurifères fossiles dont les ruisseaux qui les drainent contiennent des traces d’or et même des pépites.
C’est ce qui explique que les zones aurifères commencent dans la plaine et que les rivières des montagnes ne contiennent que peu d’or.

Les romains exploitaient des mines assez haut, comme des mines de fer au Portillon d’Albe, 2400m (Biros), et beaucoup de légendes circulent.
En 1873 au pic de St-Barthelemy un comte de Pujol aurait trouvé des pépites de 4g, 70 g et 200 g. Comme on s’en doute, l’endroit n’a jamais été retrouvé.
On raconte que dans la mine de cuivre d’Irazein, un vieux berger du pays, il y a 70 ans, en s’aventurant au fin fond de la montagne dans une galerie très dangereuse, en revenait avec de nombreuses pépites d’or. Cette mine est quand même connue pour avoir donné les plus gros cristaux de Tétraédrite,
(Cuivre gris contenant souvent de l’argent et de l’or).
(voir aussi Mussy).
Le Lez à quelques kilomètres de là, vers les confluents des ruisseaux d’Orle et d’Ayer, contient des petites paillettes d’or (<6). Ce qui indique de l’or filonien à proximité.

Dans l’Ouest de l’Ariège, Malus parle des mines abondantes de « Chichois », avec des mines de plomb et d’argent qui contient un peu d’or. On suppose que ce sont les mines de galène argentifère du Bentaillou dans le Biros, montagne de Chichoué, d’ou des analyses modernes ont montré des traces d’or.

Au dire des habitants du pays, chaque trou, chaque mine dans la montagne, surtout quand ils ont étés abandonnés depuis des siècles, étaient d’anciennes exploitations aurifères. Ils subsistent beaucoup de légendes sur des mines d’or « romaines ».
La plupart de ces mines étaient (d’après ce qu’on a retrouvé)  principalement des exploitations de cuivre d’où l’or n’était extrait qu’à l’état de sous produit, ainsi que l’argent.
Ainsi la mine de Portet d’Aspet, cité par Malus, celle de la Souquette et celle du pic de Moussau dans la Bellongue.
Minéralogie Couserans. La Bouigane qui draine cette zone est aurifère.
En résumé, toutes les grandes rivières (Salat, Lez) et leurs affluents, ont eu des exploitations ou recherches de mines, en galeries ou tranchées, depuis plusieurs siècles. Ce qui a généré des haldes (tas de cailloux à ciel ouvert contenant de faibles teneurs en minerais ou des terrils (Le Bocard/Sentein et Salau).

A Aulus dans une ancienne fonderie, on a trouvé 20 kg de lingots d’argent. Personne ne sait pourquoi cet argent est resté là..

Des analyses sur quelques filons ont été faites par Tollon 1965. Il  n’a trouvé de l’or en place dans les roches qu’à faible teneur ; mêlé à la pyrite, la chalcopyrite, la galène, le mispickel en faible proportion et dont la désagrégation par l’érosion a libéré l’or.
Des analyses de différents sulfures de la vallée du Vicdessos, dont Auzat, Miglos et Rancié ont donné des teneurs en or de 0,06 à 0,6 grammes d’or à la tonne.
(Tollon 1965 bulletin  société histoire naturelle Toulouse p49-60)

On a aussi trouvé des traces d’or dans des filonets près de la Bastide se Sérou, à Moncoustant et à Alzen.
Dans la même région à la Coustalade, un ingénieur des mines, Viera aurait trouvé en 1911 des teneurs de 250 grammes d’or à la tonne.
D’autres mines sont encore connus pour contenir de l’or à l’état de traces. Celle de Baxouillade avec de la chalcopyrite aurifère. La légende dit que le sable au pied des galeries contient 5 grammes d’or à la tonne. Celle aussi de Boussenac:
Rieuprégon avec pyrite et mispickel aurifère.
Il y a aussi une légende de mine d’or à Aulus aux Escanarades. Malus (1600) en parle et de Dietrich (1786) dit que l’analyse a donné 12 kg d’or a la tonne de cuivre métallique. Les échantillonnages modernes (Les mines d’Aulus les bains C.Dubatik) n’ont pas permis de trouver de l’or.

Comme on le voit, ce n’est pas le Pérou, mais a été suffisant pour alimenter en or les rivières, ou l’or en se concentrant a formé des placers.
Mais Qui sait ?