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Auteur : gold09
Inventaires des ressources géologiques de la France
Les cavités souterraines
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(Données) Données sur le sous-sol.
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Principe de concentration
Le principe de concentration (par gravité) : 10 particules or avec 1000 particules sable sont entrainés par la rivière. Quand l’eau ralenti, les 10 particules or s’arrêtent avec 100 particules de sable, le reste du sable, 900 particules, est entrainé plus loin. La bâtée utilise le même principe. On peut dire que la rivière est une gigantesque bâtée. La rampe de lavage (sluice) avec les tasseaux ressemblerait plutôt aux failles.
Dans les ruisseaux torrentiels, tout est lessivé, pas de concentration à part quelques marmites rocheuses.
L’or se retrouve ainsi concentré dans les ralentissements en aval des chutes, méandres dans les plages.
Une autre partie se concentre dans des pièges rocheux du fond de la rivière, « bedrock » ou les concentrations sont plus importantes que dans les plages, mais plus difficile d’accès
Les orpailleurs recherchent principalement ces concentrations naturelles qui concentrent l’or à leur place.
Taille des alluvions et or d’après la vitesse du courant (indicatif) <-clic
Les mines d’or de l’Ariège
Juillet 1987
ISSN 0762-7033
Les « Mines d’Or » de l’Ariège
Légendes (fake news) et Réalités (hypothèses).
Beaucoup d’orpailleurs se demandent d’ou vient l’or, et si au lieu de se fatiguer à pelleter dans les vallées, il ne serait pas plus simple de rechercher dans les montagnes des filons d’or, où il n’y aurait qu’à gratter un peu pour récupérer des masses d’or considérables.
à ce jour, d’après ce que l’on sait, il n’y a eu aucune mine d’or exploitée en Ariège, malgré les légendes dont la plupart sont des fakenews.
Plusieurs opinions de géologues s’opposent :
– La première est qu’il y a eu des filons aurifères en Ariège et qu’ils
ont tous disparus du fait de l’érosion. Les Pyrénées au temps de leur création étaient beaucoup plus hautes.
Maintenant le point culminant est l’Aneto à 3404 m.
– La deuxième est que l’or des rivières provient uniquement de l’or présent à l’état de traces d’un tas de filons (fer, plomb, cuivre, etc…)
Tous ces filons, or natif (supposé) ou autres métaux ont libéré l’or par l’érosion, et les particules se sont concentrées dans les placers des vallées.
Une thèse sur l’origine de l’or des rivières ariégeoises montrent que la formation des placers s’est faite en deux temps.
1- L’érosion des Pyrénées avec création d’importants dépôts alluvionnaires pliocènes (cônes de déjections, dans les plaines) à très faibles teneurs en or, non classés.
Ces alluvions pliocènes se sont ensuite décomposés en argile (silicates: feldspaths et micas des granites et roches magmatiques) et sable (quartz).
2- Ces dépôts ont été re-attaqués et creusés par l’érosion pour faire les placers actuels, quelques centaines de métres plus bas). Il reste ainsi sur les sommets des collines des résidus de ces anciens dépôts sous forme de couches d’argile contenant des galets décomposés.
Ce sont les terrasses aurifères fossiles dont les ruisseaux qui les drainent contiennent des traces d’or et même des pépites.
C’est ce qui explique que les zones aurifères commencent dans la plaine et que les rivières des montagnes ne contiennent que peu d’or.
Les romains exploitaient des mines assez haut, comme des mines de fer au Portillon d’Albe, 2400m (Biros), mais pas de mines d’or connues. Et beaucoup de légendes circulent.
En 1873, au pic de St-Barthelemy un comte de Pujol aurait trouvé des pépites de 4g, 70 g et 200 g. Comme on s’en doute, l’endroit n’a jamais été retrouvé.
On raconte que dans la mine de cuivre d’Irazein, un vieux berger du pays, il y a 70 ans, en s’aventurant au fin fond de la montagne dans une galerie très dangereuse, en revenait avec de nombreuses pépites d’or. Cette mine est quand même connue pour avoir donné les plus gros cristaux de Tétraédrite,
(Cuivre gris contenant souvent de l’argent et de l’or). (voir aussi Mussy).
Le Lez à quelques kilomètres de là, vers les confluents des ruisseaux d’Orle et d’Ayer, contient des petites paillettes d’or (<6). Ce qui indique des traces d’or filonien à proximité.
Dans l’Ouest de l’Ariège, Malus parle des mines abondantes de « Chichois », avec des mines de plomb et d’argent qui contient un peu d’or. On suppose que ce sont les mines de galène argentifère du Bentaillou dans le Biros, montagne de Chichoué, d’ou des analyses modernes ont montré des traces d’or (vers Rouge).
Malus->Au dire des habitants du pays, chaque trou, chaque mine dans la montagne, surtout quand ils ont étés abandonnés depuis des siècles, étaient d’anciennes exploitations aurifères. Ils subsistent beaucoup de légendes sur des mines d’or « romaines ».
La plupart de ces mines étaient (d’après ce qu’on a retrouvé) principalement des exploitations de cuivre d’où l’or n’était extrait qu’à l’état de sous-produit, ainsi que l’argent.
Ainsi la mine de Portet d’Aspet, cité par Malus, celle de la Souquette et celle du pic de Moussau dans la Bellongue.
Minéralogie Couserans. La Bouigane qui draine cette zone est aurifère.
En résumé, toutes les grandes rivières (Salat, Lez) et leurs affluents, ont eu des exploitations ou recherches de mines de métaux divers, en galeries ou tranchées, depuis plusieurs siècles. Ce qui a généré des haldes (tas de cailloux à ciel ouvert contenant de faibles teneurs en minerais ou des terrils (Le Bocard/Sentein et Salau).
A Aulus dans une ancienne fonderie, on a trouvé 20 kg de lingots d’argent. Personne ne sait pourquoi cet argent est resté là..
Des analyses sur quelques filons ont été faites par Tollon 1965. Il n’a trouvé de l’or en place dans les roches qu’à faible teneur ; mêlé à la pyrite, la chalcopyrite, la galène, le mispickel en faible proportion et dont la désagrégation par l’érosion a libéré l’or.
Des analyses de différents sulfures de la vallée du Vicdessos, dont Auzat, Miglos et Rancié ont donné des teneurs en or de 0,06 à 0,6 grammes d’or à la tonne.
(Tollon 1965 bulletin société histoire naturelle Toulouse p49-60)
On a aussi trouvé des traces d’or dans des filonets près de la Bastide se Sérou, à Moncoustant et à Alzen.
Dans la même région à la Coustalade, un ingénieur des mines, Viera aurait trouvé en 1911 des teneurs de 250 grammes d’or à la tonne. (on suppose que son creuset d’analyse par coupellation était contaminé par des analyses précédentes, ce qui aurait faussé le chiffre)
D’autres mines sont encore connus pour contenir de l’or à l’état de traces. Celle de Baxouillade avec de la chalcopyrite aurifère. La légende dit que le sable au pied des galeries contient 5 grammes d’or à la tonne. Celle aussi de Boussenac:
Rieuprégon avec pyrite et mispickel aurifère.
Il y a aussi une légende de mine d’or à Aulus aux Escanarades. Malus (1600) en parle et de Dietrich (1786) dit que l’analyse a donné 12 kg d’or a la tonne de cuivre métallique. Les échantillonnages modernes (Les mines d’Aulus les bains C.Dubatik) n’ont pas permis de trouver de l’or.
Comme on le voit, ce n’est pas le Pérou, mais a été suffisant pour alimenter en or les rivières, ou l’or en se concentrant a formé des placers.
Mais Qui sait ?
Prospection des anciennes mines inconnues, filons et affleurements.
On peut déterminer la zone d’un filon avec la recherche des minéraux lourds alluvionnaires. Les cours d’eaux de montagne sont torrentiels et concentrent mal les minéraux lourds.
On pourra néanmoins cerner un affleurement par le bateyage dans une rivière. Il vaut mieux se servir d’un pan, plus facile à transporter et à utiliser.
On tamise avec un petit tamis de maille 5 mm.
Le lieu de prélèvement se fait dans des plages au pif.
Pour savoir si c’est un endroit de dépôt de minéraux lourds, on regarde s’il y a des gemmes en provenance des roches magmatiques, généralement grenats et zircon. L’examen d’une carte géologique devrait l’indiquer. S’il n’y a pas de minéraux lourds , le lieu de prélèvement ne concentre pas. Si c’est le cas, examiner les autres minéraux, galène, blende, scheelite et des fois microscopiques particules d’or. Une loupe est nécessaire.
ça permettra de déterminer la limite amont du filon. Après la recherche visuelle avec marteau prendra le dessus.
Dans la vallée du Biros, vallée de l’Isard, proche des mines du Bentaillou, et aussi de celles de Melles, on trouve ainsi dans les ruisseaux des grains de galène et de blende, alors qu’aucune mine n’est connue dans la montagne.
Des légendes parlent de mines romaines dans la montagne, ainsi que d’un camp romain, près de la Chapelle de l’Isard.
Dans ce secteur, il y a aussi beaucoup de filonnets de pyrites (contenant aussi de l’arsenic), souvent aussi cuivreux, dans du schiste donnant des amas ferreux.
Fontaines ferrugineuses, lieux dit « fontaine rouge ». voir aussi:
mines d’or du Val d’Aran