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Bilan de ma saison 2023 de prospection de rivières en Ariège, sur le bas Salat.

Ma jolie rivière

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Bilan de ma saison 2023 de prospection de rivières en Ariège, sur le bas Salat.
Prospection de rivières, c’est-à-dire (pour moi) trouver les plus grosses teneurs en or alluvionnaire, ne pas exploiter les placers peu riches pour continuer à prospecter et trouver ceux à teneur maximum, évidement dans des conditions difficiles, placers subaquatiques de fonds de rivières à fort courant. Certains 100 fois plus riches que les placers moyens. Avec une motivation géologique, minéralogique et aussi historique (car l’or était exploité dans le passé, pour savoir ce qu’ils pouvaient trouver) et aussi environnemental, dû au milieu.
Si la saison, autorisée par la préfecture, a débuté le 1ᵉʳ mai, les pluies régulières, n’ont rendu la zone accessible qu’au mois d’août.

Contexte minéralogique
– Sur « la plage » de Caumont-le gravier, la teneur est toujours très faible en moyenne, 0,4 g/m3. La production des orpailleurs sur les plages est de 0,1 à 0,2 g à l’heure.
– Certains dans les failles, connues depuis 1986, loin en amont, feraient plus, mais c’est assez aléatoire et ils sont peu loquaces.
– Les recherches portent aussi sur un secteur ou un talus de 4 m de large a été emporté par la crue de janvier 2022 et a concentré son or, sur un bras mort, 20 m plus loin.
L’eau est assez haute, 20 cm de plus que d’habitude, jusqu’à ces jours-ci.
– Une plage aurifère subaquatique se trouve au tiers de la largeur du Salat (35 m de large) dans le courant fort. La hauteur d’eau est de 1 m. Ce qui nécessite obligatoirement, de creuser avec la tête sous l’eau avec un masque et tuba et combinaison de plongée légère, l’eau n’est jamais assez chaude.

Vers midi, tous les jours, arrivée d’eau boueuse, savonneuse et chargée de feuilles provenant de barrages en amont (principalement de celui de Castillon) ou des largages de stations d’épuration saturées (quand il y en a dans les villages). L’eau a une certaine odeur aussi 🙂
Toujours une bonne teneur de 5 à 10 g/, au m3, plus vers le milieu, qui fait toujours plaisir, malgré l’eau polluée.

Contexte sociologique
Peu d’orpailleurs, la ruée est finie. On en voit toujours arriver, qui restent quelques jours, certains campant sur le coin puis repartent.
Néanmoins, les investissements sont conséquents, sans rapport avec les quelques grammes trouvés. Beaucoup prospectent sous l’eau, avec des combinaisons de plongée, d’un certain prix > 150 euros et avec des rampes de lavage > 100 euros. La passion !

Contexte environnemental
– L’impact de l’orpaillage sur la biodiversité est assez faible. quelques mètres carrés par prospecteur. Les zones les plus riches se trouvent dans le courant fort avec peu de particules fines. Rien à voir avec les orages qui rendent l’eau assez boueuse sur tout le cours.
– Dans les zones calmes avec de la vase en aval des plages, végétation aquatique abondante, algues, et même mousses vertes (cyanobactéries ?). Beaucoup de matières organiques en décomposition dans la vase (production de méthane ? ).
– Aussi beaucoup de plantes invasives, renouée du Japon, buddleia caractéristiques des sols polluées par les minéraux lourds. Surement en provenance des terrils de Salau et du Bocard. Les arbres abondants sur ces plages, (robinier, frêne, saule, peuplier deltoïde,  aulne …)  par leurs importantes racines, doivent aussi capter les métaux lourds.
– Environnement proche, Le tas de gravats et de déchets sur la décharge sauvage au « parking » augmente de jour en jour, réduisant le stationnement.
http://gold09.fr/2023/03/02/journee-de-nettoyage-du-salat-2-mars-2023/