Remarques importantes: La mine d’Irazein a été abandonné depuis plus de 90 ans.
Il est extrêmement dangereux de s’aventurer dans les galeries humides étayées avec du bois avec des planches par endroit.
Demander conseil à la gendarmerie locale et aux clubs de spéléologie.
D. 1 Localisation
L’ancienne mine de cuivre d’Irazein se situe sur le flanc sud de l’arête constituée par les Pics de Sérau et de l’Arraing, au pied du Pic de Moussau.
De l’exploitation subsistent quatre galeries partiellement murées localisées aux cotes suivantes, d’Ouest en Est .
Références :
- Boisson, thèse 3éme cycle Besançon 1975, les mines de cuivre du Séronnais et d’Irazein (extrait ici)
- Rapport Geoderis 2015(Biros) référence Irazein pages 85-91 :
x | y | z | |
1 | 487,79 | 66,94 | 1230 |
2 | 487,87 | 67,06 | 1310 |
3 | 486,01 | 66,99 | 1240 |
4 | 488,01 | 67,04 | 1270 |
On accède à ces galeries à partir du village d’Irazein par un sentier qui part vers le Nord, recoupe en deux fois le ruisseau Sourd pour rejoindre un autre sentier proche de la cote 1121, partant vers l’Ouest en direction de la Coume d’Esplas
Les galeries sont alors situées au-dessus du chemin, leur présence étant décelable par les haldes importantes qui sont d’ailleurs nettement visibles depuis le village d’Irazein.
D.2 Historique
La mine de cuivre d’Irazein est citée par M. MUSSY (1870), A. CAILLAUX (1875) et M. METTRIER (1894). Selon les archives du Service des Mines de Toulouse; de 1865 à 1870, sur les indications d’habitants du pays, d’anciens travaux furent rouverts au Nord-Est de la Fontaine des Mourères, au-dessous du Pic de Moussau.
Ces travaux n’ayant pas donné de résultats immédiats, et faute de moyens financiers suffisants, les recherches furent abandonnées. Elles furent reprises de 1906 à 1914 donnant la production suivante : 190 t à 3% de Cu et 6 à 9 Kg d’Ag/tonne.
L’exploitation cessa par suite de l’irrégularité de la minéralisation puis recommença de 1920 à 1921 avec 23t = 3% de Cu, 0,9 % d’Ag, 10% de Pb et 4t à 4,5% de Cu. Enfin la mine cessa toute activité jusqu’en 1926.
Au-delà de cette date, les archives ne possèdent plus de documents. En Mars 1964, le Service des Mines de Toulouse ordonna la fermeture des galeries.
D.3 Le gisement
D.3.1 Description des travaux
Les archives concernant la mine d’ïrazein mentionnent d’anciens et de nouveaux travaux. Le plan ci-joint au 1/500e (Planche 14) montre l’importance des anciens travaux qui consistaient en trois travers-bancs ouverts aux cotes 1218. 1198 et 1165 rejoignant une galerie Est-Ouest d’où partaient de nombreuses descenderies, l’exploitation s’étant faite en 14 niveaux superposés. Ce groupe de travaux a été abandonné en 1910, les chances de retrouver la minéralisation n’étant pas en rapport avec les dépenses.
Les nouveaux travaux se sont développés sur des indices minéralisés localisés plus à l’Est des travaux précédents et à une cote plus élevée. Les galeries subsistant actuellement correspondent probablement en majeure partie à ces derniers travaux, les anciens étant ensevelis sous les haldes.
D.3.2 Structure du Gîte
Avant de porter mes observations, je mentionnerai les indications des archives qui donnent déjà des renseignements importants sur la structure du gîte (Planche 14).
La minéralisation est en filons lenticulaires. Elle consiste en un filon principal dirigé Nord 70° à 72° Est avec un pendage de 45° vers le Nord, recoupé avec ou sans rejet par des croiseurs Nord-Sud à pendage de 67° vers l’Est. Ces filons sont eux-mêmes découpés en tous sens par des fractures ayant rendu les recherches difficiles.
Planche 14