En 1910, un habitant d’Irazein a trouvé en labourant son champ des bijoux pré-gaulois. Il les a mis dans son grenier et ça a été redécouvert en 1975. (référence existante).
Il travaillait à la mine de Cuivre aurifère d’Irazein et y aussi a récolté des cristaux de tétraédrite (sulfure complexe de Cuivre), les plus gros du monde. Échantillons exposés au muséum d’histoire naturelle de Paris.
Le ruisseau, le Lez où se jette le ruisseau d’Irazein, contient des petits grains d’or.
Légende ?
Un vieux berger du pays en allant, il y a 70 ans. dans cette mine de cuivre d’Irazein y récoltait, dans des endroits cachés que lui seul connaissait, sur les parois, des pépites d’or, avec lesquelles, il payait chez Lucie, un ancien restaurant de Castillon.
#orpaillage #sociologie #ecologie #tourisme #biodiversite #salat #ariege Bilan de ma saison 2023 de prospection de rivières en Ariège, sur le bas Salat.
Prospection de rivières, c’est-à-dire (pour moi) trouver les plus grosses teneurs en or alluvionnaire, ne pas exploiter les placers peu riches pour continuer à prospecter et trouver ceux à teneur maximum, évidement dans des conditions difficiles, placers subaquatiques de fonds de rivières à fort courant. Certains 100 fois plus riches que les placers moyens. Avec une motivation géologique, minéralogique et aussi historique (car l’or était exploité dans le passé, pour savoir ce qu’ils pouvaient trouver) et aussi environnemental, dû au milieu.
Si la saison, autorisée par la préfecture, a débuté le 1ᵉʳ mai, les pluies régulières, n’ont rendu la zone accessible qu’au mois d’août.
Contexte minéralogique – Sur « la plage » de Caumont-le gravier, la teneur est toujours très faible en moyenne, 0,4 g/m3. La production des orpailleurs sur les plages est de 0,1 à 0,2 g à l’heure.
– Certains dans les failles, connues depuis 1986, loin en amont, feraient plus, mais c’est assez aléatoire et ils sont peu loquaces.
– Les recherches portent aussi sur un secteur ou un talus de 4 m de large a été emporté par la crue de janvier 2022 et a concentré son or, sur un bras mort, 20 m plus loin.
L’eau est assez haute, 20 cm de plus que d’habitude, jusqu’à ces jours-ci.
– Une plage aurifère subaquatique se trouve au tiers de la largeur du Salat (35 m de large) dans le courant fort. La hauteur d’eau est de 1 m. Ce qui nécessite obligatoirement, de creuser avec la tête sous l’eau avec un masque et tuba et combinaison de plongée légère, l’eau n’est jamais assez chaude.
Vers midi, tous les jours, arrivée d’eau boueuse, savonneuse et chargée de feuilles provenant de barrages en amont (principalement de celui de Castillon) ou des largages de stations d’épuration saturées (quand il y en a dans les villages). L’eau a une certaine odeur aussi 🙂
Toujours une bonne teneur de 5 à 10 g/, au m3, plus vers le milieu, qui fait toujours plaisir, malgré l’eau polluée.
Contexte sociologique
Peu d’orpailleurs, la ruée est finie. On en voit toujours arriver, qui restent quelques jours, certains campant sur le coin puis repartent.
Néanmoins, les investissements sont conséquents, sans rapport avec les quelques grammes trouvés. Beaucoup prospectent sous l’eau, avec des combinaisons de plongée, d’un certain prix > 150 euros et avec des rampes de lavage > 100 euros. La passion !
Contexte environnemental
– L’impact de l’orpaillage sur la biodiversité est assez faible. quelques mètres carrés par prospecteur. Les zones les plus riches se trouvent dans le courant fort avec peu de particules fines. Rien à voir avec les orages qui rendent l’eau assez boueuse sur tout le cours.
– Dans les zones calmes avec de la vase en aval des plages, végétation aquatique abondante, algues, et même mousses vertes (cyanobactéries ?). Beaucoup de matières organiques en décomposition dans la vase (production de méthane ? ).
– Aussi beaucoup de plantes invasives, renouée du Japon, buddleia caractéristiques des sols polluées par les minéraux lourds. Surement en provenance des terrils de Salau et du Bocard. Les arbres abondants sur ces plages, (robinier, frêne, saule, peuplier deltoïde, aulne …) par leurs importantes racines, doivent aussi capter les métaux lourds.
– Environnement proche, Le tas de gravats et de déchets sur la décharge sauvage au « parking » augmente de jour en jour, réduisant le stationnement. http://gold09.fr/2023/03/02/journee-de-nettoyage-du-salat-2-mars-2023/
L’orpaillage est la recherche artisanale de l’or en rivière, Variante actuelle, France, année 2020 :
budget matériel (hors voyage et hébergement)
< 200 euros (bâtée, pan, rampe)= orpaillage de loisirs.
entre 200 et 500 euros (+combinaison de plongée) = orpaillage de loisirs, aquatique.
Entre 500 et 5 000 euros (+drague suceuse)= orpaillage professionnel.
Supérieur (engins de chantier)= exploitation minière.
Situation : L’or se trouve dans des plages de graviers, situées dans les rivières, appelées placers. Dans ces placers, l’or natif (métallique) se trouve sous forme de particules plus ou moins grosses (paillettes millimétriques ou pépites) mélangées au sable et aux graviers. Origine: L’or des rivières provient de la désagrégation d’anciens filons des montagnes dans lequel il se trouvait à l’état de traces comme des filons de cuivre, de fer, de plomb. Cet or a ensuite été concentré par les crues successives dans les rivières de plaines. Historique : Des Gaulois jusque vers 1815, la recherche de l’or était active en Ariège. Le déclin de l’orpaillage a été dû principalement à des causes économiques
Prospection, analyse : Pour prospecter une rivière et connaître la teneur en or d’une plage de graviers, on utilise une bâtée ou un pan. C’est une cuvette qui permet de séparer les paillettes d’or du sable. Elle sert à analyser la teneur en or du gravier par gravité.
On secoue et on tourne et tous les minéraux lourds de densité supérieure à 3,5 kg par litre restent au fond de la bâtée.
Micro-prospection des rivières aurifères ariégeoises
Les manuels d’orpaillage, ni les livres ne sont pas utiles pour la prospection en Ariège, car la plupart des manuels miniers décrivent les placers géants en Afrique, Amazonie, États-Unis et autres qui n’ont rien à voir au niveau grandeur, ni au niveau géologique avec nos petites rivières de quelques dizaines de mètres de large. Savoir d’où vient l’or et où seraient les mines d’or n’est pas utile, on sait qu’il est arrivé là. La liste des autres rivières aurifères françaises n’est pas utile non plus, car on sait que l’or est sur quelques kilomètres sur le Salat.
– Seuls sont utiles l’analyse de la teneur avec une bâtée ou un pan, l’utilisation d’une rampe de lavage et des techniques de micro-prospections pour savoir où sont les meilleures concentrations sur quelques centaines de mètres sans être obligé de faire des centaines de trous inutiles et fatiguants.
La teneur sur les placers (zones de concentrations en or) peut varier de 1 à 100 sur 100 mètres. La connaissance de l’hydrologie est utile, mais pas suffisante, car déjà la hauteur de l’eau varie suivant les crues différentes chaque année et même chaque décennie (heureusement pour les riverains). La nature est complexe, car beaucoup d’éléments y interviennent. La rivière n’est pas linéaire. Elle a changé au cours des ages, il y a d’anciens cours qui des fois sont recoupés. Parler de « goldline » est trompeur, car le lit principal de la rivière change suivant la hauteur de l’eau, jusqu’au tiers de la largeur du Salat. C’est dû aux chenaux rocheux. Quand l’eau monte ou descend, le cours de l’eau peut changer, suivant qu’il emprunte un canal rocheux plus ou moins large. Constaté récemment (03/22), sur un placer connu, la crue récente de janvier a fait ébouler le talus sur quelques mètres dans la rivière, y créant une plage, modifiant ainsi le courant fort qui s’est déplacé vers le milieu, creusant dans le lit.
De plus, un courant secondaire, due à la montée de l’eau, a amené du sable et des graviers latéralement, comblant ainsi d’anciens placers. snif !
Il ne faudrait théoriquement pas prospecter dans le sable fin ou l’argile. mais ce sable a pu être apporté par une crue récente (le cas en 01/22) et légère, recouvrant des alluvions d’une ancienne crue importante.
– Le principal dans la prospection est l’hydrologie avec l’estimation de la rupture de pente dans les méandres, chutes, rapides, qui donne des indications et orientations, mais n’est pas suffisante. Il faudra affiner, pour connaitre la vie (secrète) de la rivière, par quelques prospections ciblées et systématiques (dichotomie) au pan et en interprétant (sédimentologie) la grosseur et la quantité de minéraux lourds trouvés et/ou de l’or (pareil, grosseur et quantité) pour renseigner sur la direction de la concentration. Même une micropaillette peut donner des pistes.
à lire historique de l’orpaillage aux siècles derniers en Ariège.
Depuis plus de quarante ans, l’orpaillage, c’est-à-dire la recherche artisanale de l’or en rivière, connaît un regain d’intérêt en France.
Ce renouveau est dû à Jean-Claude Lefaucheur grâce à son livre » Chercheur d’or en France » paru en 1976, qui a relancé l’activité.
Jean-ClaudeLefaucheur orpaillait à Caumont en Ariège et avait constaté que la sablière à proximité extrayait beaucoup de sable et il s’est demandé s’il pouvait y mettre un système de récupération des paillettes d’or. Finalement, après plusieurs essais, il a opté, pour mettre des moquettes sur le canal de lavage du sable. Il est ensuite parti dans le Gard, faire la même chose sur d’autres sablières et a été largement imité. Il faut dire qu’il donnait tous les secrets dans son livre. C’est le premier qui a eu l’idée de mettre les paillettes d’or dans des petits pendentifs en verre.
N’oublions pas Henri Tabarant, qui avait conseillé JC LeFaucheur, et qui avait édité un fascicule. « Au Pays des Hommes et du Fer« .
Une des associées de JC leFaucheur, Cathou Massat a continuée à faire des stages.
à la suite du livre, en été 1981, il y a eu un petit engouement pour l’orpaillage en Ariège, un nouveau gold rush éphémère. C’est par dizaine que les apprentis orpailleurs venaient en Ariège chercher fortune, sans grand succès.
Surfant sur cet engouement, la CCI de l’Ariège dans les années 1982 a organisé des sessions de stages d’orpaillage touristique.
Notre association (Ariégeoise) l’Association de minéralogie du Couserans puis Oriège, créée en 1982, a aussi fait connaitre l’activité par l’organisation d’animations, de journées, de stages d’initiation à l’orpaillage ( 6 ans) et d’articles dans la presse spécialisée entre autres Pour la Science 1986.
Vers la même époque (1986), l’orpaillage-loisirs devenant à la mode et à l’instar d’autres pays, sont apparus en France les championnats d’orpaillage , organisés par la FFOR.
Ce loisirs s’est ensuite répandu en France, dans les autres régions contenant des rivières aurifères. Principalement le Gard ou il y avait à l’époque de construction des stations balnéaires (Grande Motte) 96 sablières qui extraient du sable. Par leurs creusements, elles ont mis à jour beaucoup de zones aurifères enfouies. La plupart des sablières avaient des moquettes installées par des orpailleurs pour récolter l’or du sable extrait.
Il y a eu en Ariège quelques chercheurs d’or professionnels utilisant des « dragues suceuses ». Petites dragues hydrauliques marchant avec une motopompe et aspirant le gravier. Ils faisaient aussi des stages en complément. Un des derniers : autorisé le 22 mai 2017 puis abrogé, 8 mois après, le 22 janvier 2018.
En Ariège, ça s’était calmé et un engouement s’est à nouveau enclenché depuis quelques années. Une nouvelle « ruée vers l’or », comme en 1981. Suite à quelques « incidents » entre orpailleurs, la préfecture de l’Ariège, a mis en place des autorisations nominatives avec des règles spécifiques (zone, matériel). Malgré qu’il y ait un peu plus d’une centaine de demandes d’autorisations, la ruée n’a pas eu lieu et à peine une à deux dizaines de personnes se retrouvent, en même temps, à orpailler pendant les vacances et les weekends. Les orpailleurs vont généralement dans les endroits connus depuis la relance de 1981. Des failles et des plages à teneur moyenne.
Ruée vers l’or, foule, comme on la vu écrit dans certains articles. Il y a 30 à 50 prospecteurs au grand maximum qui viennent tout l’été, on est loin d’une ruée, c’est un loisir marginal. Compte-rendu 2021 et perspectives 2022.
Il y a eu, de tout temps, deux catégories, deux styles, de chercheurs d’or. Les médiatiques, qui vendaient des livres, du matériel, des pendentifs, des stages et qui avaient besoin des médias pour leurs promotions. Et les autres plus discrets. Les placeurs de moquettes sur les sablières étant évidemment dans la deuxième catégorie.
La cueillette de la poudre d’or dans les Pyrénées est connue de temps immémoriaux. Diodore de Sicile (60 ans av JC) parle d’une tribu gauloise, les Tectosages, qui extrayaient de l’or en Gaule Méridionale. L’exploitation s’est poursuivie après l’arrivée des Romains, qui exploitaient les alluvions ainsi que les mines. D’après Pline les romains employaient jusqu’à 20.000 esclaves par district minier. Ce qui explique les traces de travaux titanesques observés dans de nombreuses mines. On a aussi trouvé des pièces et des lampes de mineurs romaines à Sem (Vicdessos) ainsi que des monnaies de Tibère et de Néron dans la région d’Aulus.
L’exploitation s’est poursuivie durant le Moyen-age. Philippe le Bel concède au comte de Foix, vers 1300, les mines de ses domaines. On trouve dans les annales de Pamiers que l’autorisation de chercher de l’or est revendiquée en 1477 par les habitants de Pamiers contre le procureur des coseigneurs qui la contestait. Il fut décidé que l’on autoriserait les autochtones mais que l’on défendrait à tout étranger de chercher de l’or sous peines de 60 sols d’amende. Le privilège de chercher de l’or fut finalement confisqué par l’État. Une ordonnance de 1750 attache ce droit à l’Hôtel des monnaies de Toulouse qui accordait ce privilège au nom du Roi à la seule condition d’observer les règlements et de lui vendre exclusivement la récolte. Il fut institué un régime de permis et de patentes, qui donnait à l’orpailleur la faculté de choisir ses placers et de les exploiter sans l’agrément des propriétaires, à condition de remettre le terrain dans son état primitif.
Production
D’après Pailhés (1761) qui avait obtenu un bureau d’achat à Pamiers, où il achetait toute la production des orpailleurs de l’Ariège, pour l’envoyer à l’hôtel des monnaies de Toulouse, les orpailleurs lui apportaient annuellement de 1750 à 1761 80 marcs d’or (20 kg). Un marc faisait 8 onces ce qui équivalait à 245 g. La monnaie de Toulouse recevait à la même époque 200 marcs d’or par an. Ce qui faisait 50 kg dont 30 kg pour la Garonne et le Salat, le reste provenant du bureau de Pamiers. D’après le baron de Dietrich (1786) les orpailleurs gagnaient de 20 à 30 sols par jour en temps ordinaire et 6 livres après les fortes crues pour 10 heures de travail par jour, ce qui au prix de l’once d’or (31, 25 g) payée officiellement 80 livres, correspondait de O,6 à 2,5 grammes d’or.
Pailhés dit qu’on lui a apporté des pépites pesant jusqu’à une demi-once (environ 16 grammes) que l’on trouvait dans les ruisseaux drainant les terrasses aurifères de l’Ariège, situées de Crampagna à Saverdun. Réaumur (1718) dit que l’or fait vivre pendant quelques mois les paysans autour de St-Girons sur le Salat. Gua de Malvés (1764) dit que dans les sources Pyrénéennes 400 à 500 paysans y gagnent leurs journées après les moissons. Pouech (1888) dit que les orpailleurs de l’Ariège étaient 50 et qu’ils gagnaient 3400 francs par an et par personnes. Cela semble beaucoup. Lahondés (1883) dit que les orpailleurs se recrutaient parmi les gens dénués de ressources ou sans aveu et qui avaient du mal à fournir par jour un poids de paillettes suffisant pour rendre leur travail rémunérateur.
Cette industrie subsista avec des alternatives diverses jusqu’à la loi de 1810 qui a réformé le code minier. Les anciennes patentes attribuées par l’État n’ayant plus de valeur, les propriétaires riverains chassèrent les orpailleurs des placers. Ces derniers furent obligés de re exploiter des placers épuisés, et même comme nous dit François, à remonter les rivières comme la rivière Siguer pour chercher de l’or. Les teneurs étant plus faibles, l’activité ne fut plus suffisamment rémunératrice. François nous dit qu’ils gagnaient 1,5 francs par jour pour 1O heures de travail.
C’est ce que gagnaient les ouvriers les plus défavorisés. Aussi vers 1812-1815 l’orpaillage disparu de partout et il n’en subsista plus que quelques souvenirs. Seules ici et là quelques petites ruées éphémères relançaient l’activité comme vers l’année 1860, ou de nombreuses personnes reprirent les recherches sans succès.
En 1848, on découvrit de l’or à Coloma en Californie, ce qui créa le mythe de la ruée vers l’or. Les orpailleurs moyens trouvaient 30 grammes par jour et certain jusqu’à 300 grammes, ce qui leur faisait 200 fois le salaire journalier d’un ouvrier. Sans parler des pépites trouvées dont certaines pesaient plusieurs dizaines de kilos. La Californie et les régions limitrophes, Nevada et Colorado ont produit en moins de 50 ans 2000 tonnes d’or. On est loin des 50 kilos annuels de L’Ariège.
Les endroits orpaillés en Ariège étaient: le cours de l’Ariège de Crampagna à Saverdun et le Salat de Prat à Roquefort, là ou le cours de ces rivières se ralentit en arrivant dans la plaine et crée d’importantes zones de dépôts de matériaux arrachés aux montagnes. Les pépites se trouvaient principalement dans les affluents drainant les terrasses de l’Ariège. Les orpailleurs exploitaient les plages d’ anses calmes ou les plages intérieures des méandres convexes, situées à peu de distance et en aval des sections les plus profondes. Ils creusaient jusqu’à 60 cm de profondeur mais le plus souvent ils ne creusaient qu’à 20 cm. Après avoir écarté les gros galets, ils remplissaient, avec une pelle à rebord nommée « Andufa« , une sébile en bois, de forme conique et de 55 cm de diamètre pour 9,5 cm de profondeur appelée « Gressane« , avec du gravier aurifère.
Ils allaient ensuite laver cette sébile dans l’eau. Par un mouvement de rotation approprié, en plongeant cette sébile sous l’eau, ils arrivaient à rejeter tout le sable stérile dans l’eau et à ne garder que les paillettes d’or. Ils les conservaient dans une petite écuelle de bois appelée « Feudelle« .
La rampe des anciens orpailleurs de l’Ariège.
Pour traiter de plus grande quantité de sable, ils se servaient d’une planche à laver d’1,7 m de long sur 60 cm de large, ayant de chaque côté un rebord de 4 cm. Cette planche était partagée en deux parties. On clouait avec un tasseau de 2 cm de hauteur, à 50 cm du bord supérieur de la planche, une toile rugueuse de 1,2 mètres de long, recouverte en partie d’une toile de laine de 20 cm de longueur.
Les orpailleurs inclinaient cette planche à 30 % et la chargeaient à la partie supérieure avec la pelle, avec du gravier aurifère. En y versant dessus de l’eau avec la Gressane, les sables s’écoulaient sur la toile et étaient éliminés à la partie inférieure, tandis que les paillettes et les pépites s’accrochaient aux poils de la laine et de la toile. Ils ne restait plus qu’en fin de journée à secouer la toile et à la laver à la Gressane pour récupérer l’or. Production ->
et deux autres assos, une de Toulouse et l’autre locale Anper-tos
avec des bénévoles dont des orpailleurs 🙂
à noter que les orpailleurs nettoient d’eux-mêmes les petites pollutions (plastiques, ferrailles, bouteilles …) sur les coins ou ils orpaillent. Mais des fois, comme à Caumont, lieu-dit « les graviers » (ancienne sablière), c’est impossible.
Déjà à l’état de trace dans d’autres minerais, cuivre, fer. Peut-être des filons d’or antiques, voir article sur les mines d’or.
L’érosion a décomposé ces filons et l’or s’est retrouvé dans les rivières à l’état de traces.
Toutes les rivières contiennent de l’or . Le Lez, La Bouigane affluent du Lez, Le Nert, l’Arac dans le Couserans et pareil dans le reste de l’Ariège. On peut dire qu’en Ariège, dans les rivières, il y a de l’or partout, un peu et dans quelques endroits rares beaucoup.
Ces or s’est retrouvé dans la plaine à l’époque Tertiaire . Cette plaine a ensuite été recreusée par l’érosion pour former le Salat actuel, quelques centaines de mètres plus bas. Voir la thèse de Lacomme pour plus de précisions.
Il reste des lambeaux de l’ancien cours sur le sommet des collines vers 540 m d’altitude ou l’on retrouve des galets et de l’argile provenant de la décomposition des granites.
L’or de cet ancien cours sur le sommet des collines a enrichi le cours du Salat Actuel.
Ces placers ont été recreusés par le cours d’eau actuel et l’ont enrichi.
Le principe de concentration (par gravité) : 10 particules or avec 1000 particules sable sont entrainés par la rivière. Quand l’eau ralenti, les 10 particules or s’arrêtent avec 100 particules de sable, le reste du sable, 900 particules, est entrainé plus loin. La bâtée utilise le même principe. On peut dire que la rivière est une gigantesque bâtée.
Dans les ruisseaux torrentiels, tout est lessivé, pas de concentration à part quelques marmites rocheuses.
L’or se retrouve ainsi concentré dans les ralentissements en aval des chutes, méandres dans les plages.
Une autre partie se concentre dans des pièges rocheux du fond de la rivière, « bedrock » ou les concentrations sont plus importantes que dans les plages, mais plus difficile d’accès
Les orpailleurs recherchent principalement ces concentrations naturelles qui concentrent l’or à leur place. Fainéantise ou optimisation oblige 🙂
Ils concentrent et purifient l’or par gravité en utilisant des battées, des pans et des rampes de lavage qui sont des canaux en bois ou métal garnies de moquettes et de tasseaux. Le gravier aurifère est entrainé par un courant d’eau et l’or s’arrête et se concentre dans la moquette et derrière les tasseaux.
Les failles perpendiculaires au fond de la rivière forment aussi des rampes de lavages naturelles dans le rocher ou se concentre l’or pour former des fois des poches d’or.
Elles étaient appelées Bonanza aux USA.
Les galets témoins de l’histoire de la vallée du Salat
Dimanche 18 septembre à 9 h 00 min – 17 h 00 min Les galets du Salat recouvrent trois terrasses et un plateau. Leur étude (altitude et décomposition) témoigne d’un enfoncement (creusement) de la vallée au cours des 3 derniers millions d’années.
Heure : 9 h 00 min – 17 h 00 min Organisateur Élie-Jean Debroas Association des Amis du Parc E-mail : contact.amispnrariege@orange.fr
Fouilles de Cartier en 1910 au cours des travaux du canal
Carte Saint-Gaudens 1059-3x 488-96
Coupe de terrain
terre végétale
8 mètres
Graviers aurifères agglomérés avec des sables et limons
– Au fond, galets élimines *= 30g or/tonne = 75 g/m3 de sables lavés = 15g /m3 de tout venant
Fond rocheux
calcaire grossier, marnes, grès à fossiles marins, conglomérat, sables ligniféres et calcaire, marbres de l’étage éocène disposés en banc parallèles très redressés et orientés Nord 45 °ouest
La Garonne a fini par percer ce barrage naturel pour y frayer son lit. La gorge actuelle s’étend entre la chaussée de l’usine à l’amont et le confluent de la Garonne et le la Noue en aval. Cette couche de gravier a formé une des terrasses de la vallée. Couche au droit de l’usine EDF sur le plateau situe à l’ouest de la Garonne, Entre la rivière et le pied des collines de Mancioux sur 100 m de large. La base est à 4 mètre environ au-dessus du niveau de la Garonne à l’étiage.
galets élimines * à noter que souvent au fond, il y a des boulders (gros rochers) énormes et que le sable ne fait que de 10% à 15% de l’alluvion. Ce qui relativise la teneur, qui serait aux alentour de 10 g /m3 de tout venant.